L’imagination : une force qui dirige notre destin
Un cadeau des dieux ?
L’imagination serait-elle un cadeau des dieux ? Indubitablement selon les sportifs, les inventeurs, les explorateurs, les scientifiques et naturellement les artistes. Tous n’auraient pas fait ce qu’ils ont accompli ou créé sans l’avoir d’abord imaginé.
On dit que l’argent ou la guerre fait tourner le monde, mais peut-être est-ce bien l’imagination avant tout. C’est elle qui a amené dans nos vies le nouveau, le différent, le progrès, voire le génie.
Esclaves du pays imaginaire
Mais l’imagination n’est un cadeau qu’à la condition que nous soyons conscients de son pouvoir. Sans la lucidité des pensées et des images qui tournent dans notre esprit, l’imagination devient un cadeau empoisonné. Surtout si nous avons tendance à broyer du noir et avoir une vision pessimiste de la vie. Car, les pensées et les images qui tapissent notre vie intérieure se matérialisent souvent sous une forme insoupçonnable en situations réelles. Ce qui fait dire à Emile Coué, que nous sommes les « esclaves » de notre imagination, car elle nous mène par le bout du nez.
Pour éviter que notre mental ne gouverne nos vies via le prisme de la peur, il est nécessaire de prendre les commandes de son imagination. Ce n’est qu’à cette condition qu’elle devient une force, et ce qui est bien avec l’imagination, c’est qu’on en fait ce qu’on veut. Si je veux imaginer l’enfer, je le fais, si je veux visualiser un éléphant rose, je peux aussi bien le faire aussi. Au pays de l’imaginaire, tout est permis.
Les travaux d’Emile Coué
Selon Emile Coué, c’est l’imagination, et non notre volonté, qui est notre plus grande force. Nous pouvons l’utiliser pour la mettre au service de notre bien-être et de nos envies. Mais au lieu d’utiliser le mot d’« imagination », Emile Coué préfère le terme plus technique et scientifique d’« autosuggestion », à savoir s’implanter une idée dans la tête. Ce qui revient à l’imaginer.
Ne l’avez-vous jamais remarqué ? Quand quelqu’un nous fait remarquer que nous avons une petite mine ou le teint pâlichon, nous nous sentons d’un coup moins bien. Ainsi, Coué prend bien soin des mots qu’il emploie, car eux aussi possèdent une grande force qui influence notre imagination.
L’imagination au service de notre santé
Le pouvoir des mots
Norma Cousins, auteur de « La Volonté de guérir » et de « La biologie de l’espoir » raconte l’expérience de deux cancérologues travaillant sur la même étude pour produire un traitement à base d’étoposide, de platinum, d’oncovir et d’hydroxyurée. A partir des initiales des différents composants, les deux scientifiques donnèrent des noms différents à leur confection. Le premier baptisa son traitement EPOH, Le second, HOPE. Le chercheur qui avait baptisé son médicament « espoir » précisait bien à ses patients que ce médicament était expérimental, mais il ajoutait également une suggestion positive « il a de grandes chances d’être efficace ». Les résultats furent saisissant :