Pourquoi faut-il réhabiliter la gentillesse?
Trop bon trop con
Est-ce bien d’être gentil et attentionné?
La réponse vous semble évidente? Pourtant, il y a comme un paradoxe avec cet adjectif. Quand on dit d’une personne qu’elle est gentille, cela n’est pas toujours valorisant, car cela laisse aussi entendre que ce n’est qu’une bonne poire. La gentillesse est rapprochée de la naïveté, de la bêtise ou du besoin compulsif de recevoir des compliments.
À l’opposé de la personne aimable et altruiste, on trouve le méchant et l’égoïste à qui on reconnaît des qualités, qui forcent un certain respect. La ruse, la roublardise et un certain sens des réalités qui incitent à être souvent des profiteurs, car nous ne vivons pas dans le monde des Bisounours.
Avoir un faible pour la méchanceté gratuite, marcher sur autrui ou se faire marcher dessus telle est l’état d’esprit cynique (et dépressif) actuel. Un état d’esprit qui découle de la compétitivité et de l’individualisme occidental.
La gentillesse en histoire et en philosophie
Ce qui est plutôt ironique, comme nous l’apprend le philosophe Emmanuel Jaffelin dans son «Éloge de la gentillesse», celle-ci était initialement une force.
Une force bienveillante mais surtout virile et guerrière née avec les chevaliers de la Table Ronde et Merlin l’enchanteur.
Que s’est-il donc passé pour que cette force soit devenue faiblesse?
Comment la gentillesse est-elle devenue faiblesse?